Céréales Les cours du blé reculent encore face à la concurrence
Les prix du blé sur Euronext reculaient encore ce mardi 16 mars 2021 dans l’après-midi. C’est la conséquence d’une concurrence accrue dans un marché où la demande marque le pas.
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Les résultats d’appels d’offres récents ont vu les blés français, dont les prix avaient très fortement augmenté ces dernières semaines, être malmenés par la concurrence des producteurs roumains ou des pays baltes.
La Roumanie et les Baltes encore présents à la vente
« On pensait que les Roumains avaient tout vendu, ils ont vendu à l’Égypte. On pensait que les Baltes avaient tout vendu, ils ont vendu à l’Algérie », a commenté Damien Vercambre, du cabinet Inter-Courtage.
En général, ces pays « vendent très tôt, on découvre qu’ils ont encore des offres », a poursuivi Damien Vercambre, pour qui les niveaux de prix des dernières semaines ont peut-être également incité ces pays à sortir des marchandises qui étaient en attente.
Encore 1,4 million de tonnes de blé français à exporter
« On sera à 5,6, 6 millions de tonnes de blé tendre exportés de France (vers les pays tiers, hors Union européenne) à la fin du mois de mars. Il nous restera 1,4 million de tonnes (à vendre, pour atteindre les projections de FranceAgriMer) en trois mois (de campagne). Ce n’est pas beaucoup, mais il n’y a pas beaucoup de demande en face non plus », a estimé Damien Vercambre.
« On constate un certain tassement sur le marché physique des céréales à paille », a renchéri le cabinet Agritel, pour qui « la compétitivité des origines françaises fait face à une concurrence des origines des pays de l’Est, à l’image de la Roumanie avec l’appel d’offres de l’Égypte la semaine passée ».
Concernant la prochaine récolte, le service de la Commission européenne affiche une estimation de rendements en blé tendre à venir pour l’Europe à 5,89 tonnes l’hectare, contre 5,7 tonnes l’an passé.
Le maïs évolue peu
« Les cours du maïs évoluent peu quant à eux, en attendant de voir les conditions de semis sur l’hémisphère Nord alors que de plus en plus de doutes sont émis quant au réel potentiel de la récolte brésilienne faisant suite au retard de semis », a ajouté Agritel.
Peu avant 17h00 sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait de 1,25 euro sur l’échéance rapprochée de mai, à 221,75 euros, et de 1,50 euro sur l’échéance de septembre, à 198,75 euros, pour plus de 42 000 lots échangés.
À la même heure, la tonne de maïs, en ce qui la concerne, reculait de 25 centimes sur l’échéance de juin, à 215,50 euros, et d’août, à 213,75 euros, pour plus de 1 130 lots échangés.
Sur les marchés physiques, le blé rendu Rouen reculait de 1 euro, à 216 euros. L’orge rendu Rouen suivait la même tendance, à 216 euros. Le maïs rendu Bordeaux perdait lui aussi 1 euro, à 210 euros, et le maïs Fob Creil se repliait de 2 euros, à 217 euros.
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